ANER


L’Aner est une association qui se défini à partir de son histoire, s’est construite sur des valeurs humanistes avec la volonté de participer au bien être de l’enfance en difficulté.

Ses valeurs et objectifs…

Les valeurs de l’association, ses références humaines prennent appui sur son histoire et cela dés la première déclaration de son existence aux environs de 1950. Elles s’expriment à travers quatre grands principes :

La non discrimination afin d’accueillir tous les enfants en grande souffrance psychique dans un cadre respectueux de la personne, de son histoire et de son devenir.

Le respect de la personne dans toutes les composantes humaines : dignité, identité, droit à la différence, autonomie. Le respect concerne tant l’enfant que sa famille en s’appuyant sur les valeurs humanistes propres à notre société.

La responsabilité et l’implication car chacun est responsable du regard porté sur l’autre et met en place une relation qui engage chacun au quotidien avec l’enfant.

La recherche par la nécessité de réfléchir sur le travail réalisé, sur l’engagement professionnel, mais également prendre en compte la problématique des enfants, des parents dans un contexte global : social, politique, médical et psychologique.

L’Association Nîmoise d’Education et de Rééducation (ANER), en s’appuyant sur ses principes, a modifié l’objet de son existence auprès de la préfecture le 11 septembre 1987 et le 26 septembre 1996.

Elle a affiné ses orientations :

  • Travailler à la rééducation des enfants présentant des troubles du caractère et du comportement et, de participer à leur intégration en milieu ordinaire.
  • Contribuer à l’évolution des dispositifs d’action, de recherche pour répondre et s’adapter aux besoins et changements sociaux et médico-sociaux.

Une histoire…

Elle tire son expérience et ses valeurs de son histoire et de celle de l’Etablissement dont l’origine, connue, remonte à 1835.

Celui-ci a un siècle et demi d’existence. De 1835 à 1988, il a vécu sous l’autorité et l’influence d’une congrégation religieuse et s’était donné comme mission de prendre en charge la réhabilitation des jeunes filles repenties et de s’occuper de l’éducation des orphelines.

Sur le plan institutionnel, cela s’est concrétisé par une sollicitation de la congrégation religieuse pour l’obtention d’agréments, habilitations et contrat :

  • ASE en 1960, 1967 et 1976.
  • Sécurité sociale en 1953, 1966 et 1976.
  • Habilitation justice en 1961.
  • Contrat simple avec l’Education Nationale en 1982.

En 1985 l’établissement est agréé pour accueillir 68 jeunes filles âgées de 5 à 18 ans en internat.

A partir de 1986 et pendant les années qui ont suivi, avec le départ des religieuses et sous l’impulsion de l’association, l’établissement se restructure et précise ses objectifs. L’association demande que celui-ci intervienne uniquement dans le champ médico-social dans le cadre de la réforme des annexes 24 et du schéma départemental conformément au redéploiement du dispositif des IR du Gard. L’Association, de ce fait, dénonce l’habilitation justice en 1992.

L’institut de rééducation a obtenu, au titre des annexes XXIV, un agrément sécurité sociale en 1993.

En 2010, l’ITEP Les Alicantes a présenté un projet d’intervention élaboré à partir d’une évolution sociétale particulière, propre à sa période et à ses attentes, à savoir « resituer » les parents, l’enfant, l’usager au centre du dispositif. Ainsi, ce projet d’intervention a puiser son « inspiration » de ces évolutions concrétisées par la réglementation, les lois et décrets concernant le champ médico-social et notamment les lois, 2002, 2005, le décret de 2005 concernant les ITEP et la circulaire d’application de 2007.

Ce projet, agréé par le CROSMS, proposait une « transformation culturelle » : abandonner le modèle de fonctionnement institutionnel traditionnel, SESSAD et Etablissement, au profit d’un « Dispositif ITEP ».

Un établissement…

Le Dispositif ITEP s’appuie sur les valeurs de l’Association.

L’objectif institutionnel principal est de permettre à l’enfant de maintenir ou de retrouver sa place en milieu ordinaire au sein de sa famille, et d’être capable de s’inscrire dans une vie affective et sociale satisfaisante.

Ce sont les difficultés psychologiques des enfants, qui constituent le premier élément d’indication vers l’ITEP. Leur intensité et leur caractère durable en sont les traits essentiels. Les manifestations perturbant la scolarisation et la socialisation, qu’elles s’expriment sur un mode d’extériorisation ou de retrait, ne sont pas d’ordre passager, circonstanciel ou réactionnel. Il s’agit de symptômes liés à des difficultés psychologiques importantes qui perdurent.

La mission centrale des ITEP est d’amener l’enfant concerné à un travail d’élaboration psychique, en accompagnant son développement singulier au moyen d’une intervention interdisciplinaire, qui prenne en compte la nature des troubles psychologiques et leur dynamique évolutive. Il s’agit de proposer une démarche de soins tenant compte de ces symptômes ou manifestations de souffrances psychologiques importantes, dans un contexte relationnel familial et/ou social particulier.

L’Institution s’inscrit donc dans une démarche thérapeutique soignante dont l’essentiel sera de mettre des mots sur ces difficultés et favorisera cette démarche au quotidien, en optimisant les moyens personnels de l’enfant, ses compétences, ses possibilités relationnelles avec autrui et en lui proposant un accompagnement quotidien dans les apprentissages scolaires et éducatifs.

Pour réaliser cette démarche elle s’appuie sur le concept de Dispositif ITEP.

Le Dispositif est une modalité de travail qui nous permet de penser l’intervention de manière à accueillir tout au long de l’année des enfants au parcours évolutif, plus ou moins présent dans l’établissement.

En effet le Dispositif ITEP articule le travail avec l’inclusion en milieu ordinaire, « au fil de l’eau » selon l’évolution des capacités de l’enfant.

Il met à disposition de l’usager ce dont il a besoin au moment où il en a besoin en fonction de l’évolution de son projet. « Au plus près de l’usager » et de ses aptitudes selon la loi de 2002. Mais également en fonction des besoins d’un territoire.

Depuis 2011, l’établissement a déconcentré des moyens institutionnels sur deux secteurs géographiques : Remoulins et Vauvert.

Une location dans chacune de ces villes met à disposition : une salle de classe, une salle éducative, deux bureaux ainsi qu’une salle de restaurant et une cuisine pour assumer la fourniture de repas en liaison froide. Ces locaux assurent l’accueil à temps partiel ou complet de 12 enfants (8 Demi Internes ou Internes et 4 SESSAD en moyenne) encadrés par 2 éducateurs, un instituteur, du temps de personnel médical et paramédical.

L’expérience s’avérant concluante, nous avons étendu ce mode d’intervention sur Nîmes à partir de la rentrée de septembre 2013. Il a été créé deux secteurs, Nîmes Nord et Nîmes Sud, sur ce même modèle de fonctionnement.

Pour mettre en œuvre ce projet d’intervention, l’établissement s’appuie sur un ensemble de 45 salariés répartis sur les catégories de personnel de type administratif, services généraux, médical, paramédical, éducatif et pédagogique.